L’histoire du Bitcoin pour comprendre la blockchain Bitcoin
C’est en 2008 que le mystérieux Satoshi Nakamoto publie un livre blanc ( ou whitepaper : c’est l’intention de projet) au mois de novembre sur un site de cryptographie. Dedans il décrit ce que sera la blockchain Bitcoin.
En janvier 2009, il publie la première version du code de la blockchain officiellement mise en route plus tard en juin 2009.
La vie de Satoshi est un mystère : personne ne sait s’il est japonais ou britannique, ni même si c’est un individu ou un groupe.
On estime qu’il a empoché environ un million de bitcoins pendant la phase de démarrage. On sait aussi que ceux-ci n’ont presque jamais été touchés : cela fait de Satoshi la 20e puissance mondiale avec plus de 60 milliards de dollars de fortune (si l’on se réfère à l’ATH de 60 000 $ en novembre 2021).
Blockchain Bitcoin explication : pourquoi ce projet ?
Pour Satoshi, le système bancaire est défaillant et limité.
Il conçoit donc un système décentralisé, sécurisé et transparent (les 3 piliers de la crypto) qui deviendra la blockchain Bitcoin. Elle garantit “l’anonymat de l’utilisateur” tout en gardant trace de toute transaction. Il n’y a plus d’organe central de contrôle.
Il faut comprendre qu’il y a aussi une volonté politique libertaire derrière tout ça : modifier l’économie mondiale pour qu’elle soit elle aussi moins centralisée.
L’anonymat de la blockchain Bitcoin est une illusion. On devrait plutôt le qualifier de “pseudonymat”. Tout est gravé dans la blockchain, chaque transaction y est inscrite. On peut tracer chaque Bitcoin et chaque mouvement. Derrière les adresses qui permettent d’envoyer, de recevoir et de stocker des bitcoins, il y a des plateformes émettrices qui identifient leurs utilisateurs. Et même si l’utilisateur n’est pas identifié sur une plateforme, son adresse IP est aussi liée à ses adresses bitcoins et en cas de soucis, les autorités peuvent retrouver la personne derrière une adresse.
Blockchain Bitcoin, c’est quoi au juste ?
Voici une explication de la blockchain Bitcoin : la blockchain est une technologie qui permet de concevoir des bases de données ultra-sécurisées en peer-to-peer (de pair à pair : sans serveur central) auquel peut se rattacher un token comme le Bitcoin.
La blockchain Bitcoin est une suite de blocs sur lesquels les transactions sont inscrites et ces blocs sont constamment vérifiés par des validateurs (proof-of-work : des algorithmes de codage lancés par des utilisateurs, ceux-ci étant récompensés en Bitcoin).
En bref, c’est un très grand cahier partagé et vérifié par tous sur lequel chaque événement, action, information est inscrit, mais qui est impossible à effacer, à falsifier ou à détruire.
Qui sont les mineurs de la blockchain Bitcoin ?
Pour le validateur (plus communément appelé “mineur”), le but est de résoudre un bloc. Pour le résoudre, il doit trouver le “hash” correspondant. Celui-ci est une expression unique dépendant du contenu du bloc et de tous les blocs précédents.
C’est un calcul de cryptage basé sur des principes cryptographiques. Dans le milieu de la crypto, on appelle ça le minage. Dans le cas précis du Bitcoin, on parle de minage de bitcoins.
Lorsqu’une solution est trouvée, le validateur est rémunéré et le problème à résoudre est mis à jour. Voilà comment fonctionne la blockchain.
C’est la somme des hash et des validateurs qui fait la robustesse du système : aujourd’hui on peut estimer la charge de la blockchain Bitcoin à presque 200 EH/s (ExaHash par seconde) ! Un bloc est validé toutes les 10 minutes (on parle aussi de difficulté de hash).
“Exa”, c’est un préfixe équivalent à 1018.
La blockchain est également transparente : il est possible d’explorer chaque bloc de la blockchain depuis son premier jour, et d’attester de toutes les transactions passées.
La blockchain est une innovation technologique
Vu d’aujourd’hui, la blockchain est une des dernières grandes innovations technologiques. Inventée par un excentrique du codage, la blockchain est maintenant implémentée par certains Etats (projet de Yuan ou de Rouble crypté, mais aussi en Amérique Latine où les Etats stockent de la crypto) et par les grandes firmes comme IBM ou Microsoft.
Les possibilités deviennent de plus en plus grandes et la blockchain permet par exemple de sécuriser les données et les systèmes d’information. De nombreux secteurs d’activité sont intéressés par les avantages de la technologie blockchain : banques, assurances, logistique, luxe, agro-alimentaire, énergie…
Il est possible d’utiliser la blockchain pour sécuriser un réseau privé sans même avoir de token propre. Fini le piratage !
Les avantages et les inconvénients de la blockchain Bitcoin
Faisons le tour des avantages et des inconvénients de la blockchain Bitcoin. En effet, même si elle a été la première, elle ne présente pas que des avantages. Beaucoup se sont inspirés de cette blockchain pour en créer des plus innovantes et aller plus loin.
Cependant, son statut et sa notoriété en font une blockchain qui reste intéressante et sur laquelle on peut potentiellement continuer à miser.
Les avantages de la blockchain Bitcoin
On ne va pas tourner en rond et vous le savez déjà : le Bitcoin est la mère des cryptos. Par ses volumes de transactions, il truste environ 50% du marché crypto, et donne la tendance générale (à la hausse ou à la baisse).
La valeur du Bitcoin stagne aujourd’hui autour des 20 000$ : c’est le token le plus valorisé du marché.
Le Bitcoin a apporté une innovation énorme avec sa blockchain et elle restera toujours la mère des cryptos. Le niveau de confiance dont elle bénéficie grâce à ce statut est bien plus élevé que celui des autres.
Beaucoup d’experts, d’investisseurs, d’Etats et de sociétés investissent massivement dans le Bitcoin, et prédisent des augmentations notables au cours des prochaines années.
Il est évident que le Bitcoin a un aspect spéculatif intéressant.
Les inconvénients de la blockchain Bitcoin
C’est aussi une blockchain qui a ses défauts et ses détracteurs.
C’est une blockchain très énergivore à cause de la technologie proof-of-work (PoW) et de la difficulté de la blockchain.
La vérification des transactions est un travail conséquent auquel les mineurs s’adonnent mais pour lequel ils ont besoin de ressources matérielles très onéreuses et d’énergie conséquente.
De plus, il est limité dans ses applications : les blocs supportent seulement des transactions financières et ne peuvent pas supporter les dApps (Applications Décentralisées), la DeFi (finance décentralisée) ou encore les NFT.
Les blockchains concurrentes au Bitcoin
Évidemment, après l’arrivée de la blockchain Bitcoin, de nombreux développeurs ont voulu apporter leur pierre à l’édifice et tenter de créer un système encore plus performant, plus rapide, moins cher, moins énergivore, avec plus de possibilités.
Ethereum : le successeur innovateur
Ethereum propose une des plus grandes évolutions de la technologie blockchain : inspiré de Bitcoin, il implémente ce que l’on appelle des “smart-contracts”.
Soit la possibilité d’implémenter des applications (dApps) de stocker sur la blockchain (des NFT par exemple) ou encore de réaliser de la finance décentralisée (emprunts/borrowing, prêts/lending de cryptos).
Il n’y a plus une blockchain pour un token : Ethereum est un réseau à lui seul qui héberge d’autres crypto (ou travaille en réseau avec d’autres blockchain).
Par exemple, Polygon est une blockchain encore plus performante, mais compatible avec Ethereum.
Basée sur un système PoW comme le Bitcoin, Ethereum planifie un changement de sa blockchain (fork) qui fera d’Ethereum 2.0 une blockchain PoS (proof-of-stake) avec un système de validation non énergivore où les épargnants sont récompensés.
C’est aujourd’hui la deuxième valeur du marché crypto par ses volumes de transactions.
Qui aura la meilleure blockchain ?
La blockchain est en plein essor, et d’autres projets tentent d’améliorer sur un plan purement technique la blockchain. On peut penser à Solana, Terra (RIP) ou encore Kadena. Les possibilités futures sont infinies : stockage de données, jeux utilisant les NFT, metaverse, …
La blockchain Terra a connu un coup d’arrêt en mai 2022 et les cours de LUNA et du stablecoin UST (tokens associés) se sont effondrés, ce qui a entraîné une instabilité du marché.
C’est l’essor du web3 (après le web 2.0 et les réseaux sociaux : Instagram, Twitter, …) : difficile à appréhender mais aux possibilités infinies. Tout un écosystème se met en place autour de blockchains.
Le web3 comment ça marche ?
Le web3, c’est l’ensemble du web qui tourne autour de la technologie blockchain. Les cryptos, les NFT, les metaverses, les Play-to-Earn, etc. Pour se connecter à un site web3 (ou un protocole), il faut connecter un wallet (souvent un browser wallet) à son navigateur internet. Metamask et les autres browser wallet sont des wallets connectés à différentes dApps sur différentes blockchain et capables de collecter des NFT et de participer à la DeFi.
La blockchain Bitcoin dans le futur
La blockchain Bitcoin bien rigide sera encore longtemps la principale valeur de l’univers crypto.
Même si elle n’intègre pas les smart-contracts, le token Bitcoin reste le plus important par ses volumes et son influence. C’est l’indice principal des investisseurs en crypto-monnaies.
La blockchain Ethereum a sans doute de beaux jours devant elle et concurrencera peut-être un jour la blockchain Bitcoin (si on peut parler de concurrence !). Elle semble bien se diriger comme étant la blockchain principale du web3 en cours et à venir.
D’autres blockchains émergent et se font leur place, qu’en sera-t-il à l’avenir ? C’est la solidité des projets qui le dira.