Le Qatar fait des progrès remarquables vers l'établissement d'un cadre réglementaire pour les cryptomonnaies, qui reconnaîtra légalement les actifs numériques dans le cadre de sa stratégie visant à renforcer l'économie numérique du pays. Cette initiative ambitieuse vise à faire du Qatar un pôle d'innovation dans le domaine des actifs digitaux au Moyen-Orient.
Le Centre financier du Qatar (QFC) a récemment établi un “Digital Assets Lab” afin d’encourager l’innovation et la recherche dans les secteurs financier et des actifs numériques (cryptomonnaie). Cette initiative s’inscrit dans la stratégie fintech du Qatar et bénéficie du soutien de la banque centrale pour l’adoption de nouvelles technologies.
Le laboratoire est une plateforme de collaboration où les startups, les entreprises et les chercheurs peuvent développer des solutions innovantes autour des actifs numériques et de la blockchain. Son objectif est de faire du Qatar un leader mondial de l’innovation numérique en favorisant l’utilisation généralisée des technologies émergentes dans différents secteurs.
Dans ce cadre, le QFC Regulatory Authority (QFCRA) et le QFC Authority (QFCA) ont élaboré conjointement un cadre réglementaire pour les actifs numériques. Cette initiative vise à renforcer la stratégie d’économie numérique du Qatar et à accroître le rôle du QFC en tant que pôle financier et d’affaires de premier plan au Moyen-Orient.
Selon Henk Jan Hoogendoorn, responsable du secteur des services financiers au Centre financier du Qatar, le cadre réglementaire pour les cryptomonnaies au Qatar devrait être finalisé et mis en place d’ici le quatrième trimestre 2024.
En 2018, le Qatar avait explicitement interdit le trading de Bitcoin. Cependant, cette position a évolué. L’année dernière, les régulateurs financiers qataris ont proposé un cadre réglementaire pour encadrer les jetons d’investissement adossés à des actifs tangibles, marquant une entrée prudente mais résolue dans le marché des cryptomonnaies. Cette étape a toutefois été plus tardive que dans les pays voisins comme les Émirats arabes unis et Bahreïn.
Afin d’affiner le cadre proposé, les autorités ont sollicité les commentaires des professionnels de l’industrie et des entreprises sur sa structure, son contenu et sa praticabilité. La date limite pour soumettre ces commentaires était le 2 janvier 2024.
En parallèle, la banque centrale du Qatar a achevé en juin la construction des infrastructures nécessaires à sa monnaie numérique et est désormais prête à la tester. Elle prévoit d’utiliser les dernières technologies pour gérer les paiements importants et s’associera à des banques locales et internationales pour peaufiner le système.
Le Qatar fait des progrès significatifs dans la mise en place d’un cadre réglementaire complet pour les cryptomonnaies et les actifs numériques, démontrant son ambition de devenir un leader régional en matière d’innovation dans ce domaine.
Après une position initialement prudente, le pays a adopté une approche plus favorable, dans le but de stimuler son économie numérique et d’attirer des investissements dans ce secteur porteur d’avenir. Avec la finalisation de ce nouveau cadre d’ici la fin 2024, le Qatar s’affirme comme un acteur incontournable de la révolution crypto au Moyen-Orient.
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