L’affaire MYX finance : 11 millions liquidés dans une manipulation orchestrée
MYX Finance a explosé de 1 132 % en septembre, mais une enquête de WuBlockchain expose une manipulation via short squeeze et wash trading. Avec 39 millions de tokens unlockés au pic, les retail ont servi d'exit liquidity. Explorez les détails et les leçons pour éviter les pièges des small caps en 2025.
Le short squeeze coordonné : Un mécanisme diabolique
L’enquête de WuBlockchain met en lumière un short squeeze orchestré dès le 8 septembre, où MYX a bondi de 291 % en une journée. Ce mouvement a forcé la liquidation de 11 millions de dollars de positions short, sur un total de 14,63 millions de dollars, déclenchant une cascade de rachats obligatoires qui a artificiellement gonflé la demande.
Avec un levier jusqu’à 50x sur les contrats perpétuels, la cassure de la résistance technique à 3,69 $ a amplifié l’effet boule de neige. Binance a même ajusté la fréquence de financement à 1 heure au lieu de 8, augmentant la pression sur les shorts et favorisant les liquidations en chaîne.
Les données de CoinGlass montrent que, entre le 6 et le 10 septembre, 89,51 millions de dollars de shorts ont été liquidés contre seulement 23,45 millions de longs, confirmant une stratégie délibérée des whales pour punir les positions baissières.
Sur le plan technique, le RSI de MYX a atteint des niveaux surachetés à 85 lors du pic, indiquant un momentum artificiel plutôt qu’une adoption organique. Cette tactique, similaire à celle observée sur Mantra (OM) en avril 2025 qui a chuté de 90 % après une manipulation présumée, piège les traders retail en créant une illusion de bull run.
Le timing suspect des unlocks : 39 millions de tokens libérés au sommet
Le clou du spectacle réside dans le timing des unlocks. Au moment précis où MYX atteignait son ATH de 17 $, 39 millions de tokens (3,9 % de l’offre totale) ont été débloqués, injectant un choc d’offre massif sur un float réduit de seulement 197 millions de tokens en circulation.
L’analyse on-chain révèle que Hack VC, un fonds de venture capital, a transféré 835 000 MYX vers MEXC immédiatement après, préparant une distribution aux dépens des retail.
Ce n’était pas un incident isolé : en août, un unlock similaire avait provoqué une chute de 58 %, et les patterns se répètent, avec les insiders utilisant ces fenêtres pour maximiser leurs profits. Avec 80 % de l’offre totale verrouillée initialement, cette libération a transformé une valeur théorique de 3,9 millions de dollars en 59,4 millions, permettant aux early holders de sortir au sommet. Des analystes comme Dominic sur X qualifient cela de « textbook pump-and-dump », où les retail servent d’exit liquidity.
Des volumes fictifs de 6-9 milliards de dollars
De plus, les volumes de trading augmentent les soupçons : les perpétuels MYX ont enregistré 6 à 9 milliards de dollars quotidiens, un chiffre disproportionné pour un token avec une TVL de seulement 55 millions de dollars et une open interest de 5 millions.
Des patterns de trading identiques et synchronisés sur Bitget, PancakeSwap et Binance indiquent l’usage de bots par une entité coordonnée, créant une illusion de liquidité saine.
Les traces on-chain montrent que les profits de petits ordres d’achat convergent vers un wallet central, masquant l’activité d’un acteur dominant. Bitget a capturé 66 % de ces volumes, soulignant le rôle des exchanges centralisés dans ces manipulations.
Cette tactique attire les retail via un FOMO artificiel, avant que les whales ne vendent, comme observé avec six wallets accumulant 3,9 millions de dollars de MYX avant le pump.
L’ensemble de l’opération visait à générer de l’exit liquidity : gonfler le prix et le volume pour attirer les investisseurs retail, puis distribuer les tokens débloqués. Malgré des innovations comme le Matching Pool Mechanism (MPM) de MYX, qui élimine le slippage via un pool partagé, la technologie réelle a servi de façade à une manipulation. WuBlockchain décrit MYX comme « une poudre explosive avec la gâchette entre les mains des baleines », où longs et shorts étaient perdants.
Dans ce contexte, MYX Finance a nié les allégations de fraude, notamment sur l’airdrop, mais les données on-chain persistent, avec des accusations de Sybil attack via 100 wallets financés par OKX. Cette affaire rappelle les crashes comme celui de Mantra, effaçant 5,5 milliards de dollars de market cap.
Faut-il éviter les small caps après cette affaire MYX ?
L’affaire MYX est un cas d’école pour les dangers des small caps : même avec des partenariats légitimes et une tech innovante, les manipulations par whales coordonnés rendent les signaux techniques obsolètes. Les leçons incluent : méfiance face aux pumps de plus de 1 000 % sans catalyseur fondamental, vigilance sur les volumes >10x la cap, et surveillance des unlocks via des outils comme TokenUnlocks.
Ne fuyez pas les small caps, mais adaptez-vous. Limitez l’allocation à 5 % du portefeuille, imposez des stop-loss à -20 %, diversifiez et évitez le FOMO. Les manipulateurs s’affinent, mais une gestion rigoureuse des risques protège le capital. Pour 2025, surveillez les régulations SEC sur les dérivés DeFi pour plus de transparence.
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