Pourquoi ce milliardaire a des doutes sur le futur du Bitcoin ?
Bien que le Bitcoin soit une innovation majeure dans le domaine des actifs numériques, le célèbre investisseur Ray Dalio estime qu'il ne deviendra pas la monnaie de réserve des banques centrales. Décryptage des principaux freins à l'adoption du BTC par les institutions financières souveraines.
Une monnaie de réserve mondiale ? Le scepticisme de Dalio
Dans une récente interview, Ray Dalio, le fondateur du fonds d’investissement Bridgewater Associates, a exprimé ses doutes quant à la capacité du Bitcoin à s’imposer comme la devise de réserve des banques centrales. Selon lui, malgré l’intérêt que suscite la cryptomonnaie, elle présente des défauts rédhibitoires pour ce rôle.
« Je doute fortement qu’une banque centrale l’adopte comme monnaie de réserve », a-t-il affirmé.
Parmi les principaux freins identifiés par le milliardaire, on trouve notamment l’absence de confidentialité sur le réseau Bitcoin, un obstacle majeur pour les institutions soucieuses de discrétion et de contrôle sur leurs réserves. Dalio ajoute également que le protocole Bitcoin pourrait être vulnérable à une « rupture de code » à long terme, une hypothèse qui a provoqué de vives réactions au sein de la communauté Bitcoin.
Le Bitcoin, un actif intéressant, mais pas central
Malgré ces critiques, Ray Dalio ne rejette pas totalement le Bitcoin. Il considère que l’actif numérique mérite « l’attention » des investisseurs en raison de sa résilience et de son rôle alternatif aux monnaies fiduciaires dans certains contextes économiques. Dalio le voit ainsi comme une réserve de diversification non souveraine, particulièrement dans un monde multipolaire instable.
En juillet 2021, le gestionnaire d’actifs avait d’ailleurs recommandé d’allouer jusqu’à 15% d’un portefeuille à des actifs alternatifs comme le BTC, tout en soulignant la nécessité de rester « prudent » dans cette exposition.
Pourquoi le Bitcoin peine à séduire les banques centrales ?
Au-delà des arguments de Dalio, plusieurs autres facteurs expliquent pourquoi le BTC n’est pas en passe de devenir une monnaie de réserve institutionnelle :
- 🔍 Manque de confidentialité : les transactions sur le réseau Bitcoin sont pseudonymes mais traçables, ce qui ne convient pas aux institutions soucieuses de discrétion.
- 🇺🇳 Absence d’émetteur souverain : aucune nation ne garantit le BTC, contrairement aux devises traditionnelles comme l’euro ou le dollar.
- 💣 Risques technologiques : vulnérabilité potentielle du code à long terme, notamment face à l’évolution du cryptage ou de l’informatique quantique.
- 🔧 Volatilité : le Bitcoin demeure un actif à haute volatilité, peu compatible avec la stabilité recherchée dans les réserves officielles.
Au final, aux yeux de Ray Dalio, le BTC reste une innovation importante dans le monde des actifs numériques, mais ses caractéristiques structurelles l’empêchent de rivaliser avec les devises fiduciaires à l’échelle des banques centrales.
Le Bitcoin est certes un produit d’avenir, mais son rôle restera, pour le moment, complémentaire au système financier traditionnel, plutôt que central.
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