Singapour va interdire Polymarket, comme l’a fait Taiwan ou encore la France. Découvrez les derniers développements de ce bras de fer entre les régulateurs et la plateforme de paris cryptos.
Les autorités du Singapore Gambling Regulatory Authority (GRA) de Singapour ont décidé d’interdire la plateforme Polymarket. Ils suivent donc la trajectoire prise par TaÏwan ou encore la France dans cette guerre contre la plateforme de paris crypto. Il est bon de rappeler que la plateforme est également inaccessible aux Etats-Unis.
Bien que la GRA n’ait fait aucune publication officielle, un message met en garde les utilisateurs de Polymarket dans le pays : « Vous avez tenté d’accéder à un site de jeux illégal hébergé par un fournisseur de services de jeux non agréé”, est-il écrit.
Les utilisateurs tentant de contourner la loi s’exposent alors à une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 SGD (environ 7 200 €) ou à une peine de prison de 6 mois maximum.
Par ailleurs, la GRA a bloqué 3 800 sites et a saisi plus de 37 millions SGD depuis 2015.
Pour rappel, Coinbase a reçu la semaine dernière une lettre de la CFTC pour coopérer afin de fournir des informations confidentielles d’utilisateurs liés avec Polymarket. La plateforme, pourtant basée à Manhattan, est dans le viseur des régulateurs du monde entier.
Par ailleurs,Taiwan a été le premier pays à bloquer l’accès à Polymarket, arrêtant au passage 17 personnes pour avoir parié sur les résultats de la dernière élection présidentielle.
Dans la mesure où la plateforme mêle paris, jeux en ligne, crypto et même la politique, elle joue sur plusieurs tableaux qui sont, en plus de cela, très sensibles aux régulations.
De plus, la régulation crypto est encore floue dans presque toutes les juridictions. Ce manque de clarté pousse à des restrictions fortes afin de stopper son avancée. C’est ce qu’avait subi le monde des casinos en ligne lors de son émergence en Europe.
En conséquence, ce sera à Polymarket de s’adapter pour se conformer aux exigences des régulateurs. Sinon, le fossé se creusera davantage entre l’innovation crypto et les cadres réglementaires traditionnels.
Pourtant, connu pour être ouvert aux nouvelles technologies, le pays de Singapour montre que le cadre réglementaire réduit son étau et que Polymarket est une cible majeure.
En effet, Singapour enregistre plus de 80 exchanges cryptos agréés ainsi que plus de 2400 emplois dans le secteur du web3. De plus, les autorités de la MAS ont fourni plus de 13 autorisations d’exercer en 2024. Cette interdiction de Singapour est sans doute un signal fort pour démontrer que le cadre est propice aux cryptos, mais qu’il devra être respecté.
Pour conclure, malgré ces interdictions, Polymarket a atteint les 2,5 milliards de dollars de volume en novembre dernier et possède plus de 260 000 traders actifs, selon le site Dune.
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Charles Ledoux est un spécialiste du Bitcoin et des nouvelles technologies blockchain. Il est diplômé de la Crypto Academy et est également un mineur Bitcoin depuis plus d'un an. Il a écrit de nombreuses masterclass pour éduquer les nouveaux venus dans l'industrie et plus de 2000 articles. Il désire désormais transmettre sa passion pour la crypto au travers de ses articles pour InvestX.
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