Comprendre l’affaire du Silk Road et Ross Ulbricht
Le Silk Road était un marché noir en ligne opérant sur le dark web et permettant l’achat et la vente anonymes de diverses marchandises illégales, principalement des drogues. Créé en 2011 par Ross Ulbricht, alias « Dread Pirate Roberts », le site a connu un succès fulgurant, atteignant un chiffre d’affaires estimé à plus d’un milliard de dollars avant sa fermeture en 2013.
Arrêté la même année, Ulbricht a été condamné en 2015 à deux peines de prison à vie consécutives, plus 40 ans de réclusion, pour avoir créé et géré le Silk Road. Cette sentence draconienne a suscité de vives critiques. De nombreux défenseurs des libertés numériques ont estimé qu’elle était disproportionnée et constituait une violation des droits constitutionnels d’Ulbricht.
La promesse controversée de Trump envers Ross Ulbricht, de Silk Road
C’est dans ce contexte que Donald Trump a annoncé, lors d’un discours devant la convention nationale du Parti Libertarien, son intention de gracier Ross Ulbricht s’il était réélu. Devant une foule en liesse brandissant des pancartes « Free Ross », l’ancien président a déclaré :
« Si vous votez pour moi, dès le premier jour, je commuerai la peine de Ross Ulbricht pour un temps déjà purgé. Il a déjà fait 11 ans, nous allons le ramener à la maison. »
Cette promesse s’inscrit dans la lignée d’un revirement récent de Trump en faveur des cryptomonnaies, qu’il avait initialement critiquées. Désormais, il se présente comme un ardent défenseur de l’industrie, affirmant vouloir en faire un moteur de l’économie américaine.
Les réactions à cette annonce ont été vives et polarisées. Les partisans d’Ulbricht y ont vu un espoir de le voir libéré après plus d’une décennie derrière les barreaux, tandis que ses détracteurs ont dénoncé un camouflet pour la justice et un précédent dangereux.
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