Pourquoi la baisse des taux pourrait être bénéfique pour le Bitcoin
Alors que le gouvernement américain cherche à réduire les coûts d'emprunt en abaissant les rendements des bons du Trésor à 10 ans, les experts affirment que cette stratégie pourrait avoir des répercussions positives sur le prix du Bitcoin. Analyse de ces répercussions.
Baisse des taux : un vent favorable pour le Bitcoin ?
Selon le secrétaire au Trésor Scott Bessent, l’administration Trump vise à faire baisser le rendement des bons du Trésor à 10 ans afin de stimuler l’emprunt et l’investissement dans l’économie. Cette manœuvre, qui passe par un meilleur contrôle de l’inflation, pourrait alors s’avérer bénéfique pour le Bitcoin.
Ce matin, le 10-Year treasury yield a chuté à son plus bas de 2025, de 4,35%. Alors pourquoi cela pourrait être bénéfique pour le Bitcoin ?
La baisse des rendements obligataires offre des emprunts moins chers, ce qui permet aux gens d’injecter de l’argent dans des actifs à potentiel de croissance. Et avec près de 45% de retours annuels en moyenne, le Bitcoin est le meilleur actif d’investissement au monde.
“Ces conditions pourraient être l’impulsion finale qui propulsera les marchés en mode de cassure totale. Février pourrait être le début de quelque chose de grand.” indique l’analyste Tad.
Cette détente monétaire pourrait donc dynamiser les actifs à risque, dont le Bitcoin et les cryptomonnaies. « Toutes choses égales par ailleurs, une inflation plus faible permettrait à la Fed de continuer à baisser les taux, ce qui donnerait un élan haussier supplémentaire aux actifs à risque », explique Omkar Godbole, rédacteur en chef adjoint des marchés chez CoinDesk.
Des attentes mitigés
Cependant, des économistes d’ING estiment notamment qu’il sera difficile d’enregistrer une baisse durable des rendements des bons du Trésor à 10 ans, qui devraient trouver un plancher autour de 4%. Le désir de Donald Trump ne sera donc peut-être pas réalisé, lui qui veut le baisser afin de maintenir notamment le marché immobilier dans le vert.
« Il est difficile de voir un moteur majeur pour une baisse du rendement à 10 ans, à part un éventuel énorme succès du Département de l’Efficacité Gouvernementale, ou DOGE, créé pour réduire les dépenses publiques et les réglementations fédérales », nuancent-ils.
De plus, une réduction des dépenses publiques, qui permettrait de résorber le déficit budgétaire, pourrait s’avérer un frein à court terme pour les actifs à risque, y compris le Bitcoin.
Néanmoins, selon Joe Consorti, le Bitcoin est dans une transition élémentaire dans son histoire. La crypto-mère devient de moins en moins considérée comme un actif à risque. Spécialement grâce à l’arrivée des ETFs Bitcoin et du soutien institutionnel :
“Bitcoin n’est plus en concurrence avec les actions technologiques spéculatives et les jetons de casino numérique. Il est en concurrence avec l’or, les obligations souveraines et, en fin de compte, les monnaies fiduciaires elles-mêmes. C’est à cela que le système financier prend conscience. L’intégration du bitcoin dans les marchés bancaires, comptables et ETF ne sont pas seulement un changement de réglementation : c’est la reconnaissance par le marché que le bitcoin est l’actif suprême dans un monde de risques de contrepartie.”
En conclusion, ce n’est plus le marché des altcoins et des cryptos qui peut bénéficier de cette chute à moyen terme. Le Bitcoin, lui, semble prendre son indépendance et se démarque comme l’actif ultime.
“Ce n’est pas seulement le moment du Bitcoin. Nous vivons un moment de réévaluation monétaire historique. Ce qui était autrefois perçu comme l’actif le plus risqué du système financier est désormais adopté et absorbé par celui-ci,” écrit Joe Consorti. Par ailleurs, David Sacks a récemment déclaré que les fonds souverains des USA pourraient inclure le BTC dans leur portefeuille.
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