Le Bitcoin, monnaie numérique pionnière, a profondément transformé notre perception de la finance et de l'argent. Mais alors que la technologie évolue et que les facteurs externes changent, le Bitcoin fait face à des défis structurels majeurs qui pourraient impacter son existence et sa croissance à l'avenir. Plongée dans les plus grandes menaces qui pourraient se transformer en un "cygne noir" pour la cryptomonnaie.
L’une des principales menaces fréquemment citées est la montée en puissance du calcul quantique. Nic Carter, associé général chez Castle Island Ventures, a ainsi répondu de manière percutante à la question de Lyn Alden, fondatrice de Lyn Alden Investment, sur le plus gros risque structurel pour le Bitcoin dans les 5-10 prochaines années : « le calcul quantique. »
En effet, les futurs ordinateurs quantiques pourraient briser les algorithmes de chiffrement sécurisant le Bitcoin, comme l’Elliptic Curve Digital Signature Algorithm (ECDSA) qui protège les portefeuilles Bitcoin. Si un ordinateur quantique suffisamment puissant émerge, il pourrait falsifier les signatures numériques, permettant à des attaquants de dérober des BTC de n’importe quel portefeuille avec une clé publique exposée.
Selon les recherches de River, un ordinateur quantique avec 1 million de qubits pourrait falsifier une adresse Bitcoin. Microsoft affirme d’ailleurs que sa nouvelle puce Majorana ouvre la voie vers cette étape cruciale. Cela soulève une question urgente : combien de temps le BTC a-t-il avant de devoir devenir résistant au calcul quantique ?
Au-delà des défis techniques, certains investisseurs craignent que l’implication croissante des gouvernements et des institutions ne devienne le plus gros risque pour le Bitcoin dans les 5 à 10 prochaines années. Comme l’a souligné l’investisseur MisterSpread, « le plus gros risque structurel est le frottement entre l’éthique décentralisée du Bitcoin et la poussée grandissante vers une supervision réglementaire centralisée. »
En effet, les données de BitcoinTreasuries montrent que sur les cinq dernières années, les avoirs en Bitcoin des entreprises privées, des entreprises publiques, des gouvernements et des ETF ont bondi de plus de 12 fois, passant de 210 000 BTC à plus de 2,6 millions de BTC. Cette implication accrue des institutions pourrait se traduire par des pressions juridiques ou des changements non désirés aux fondamentaux du réseau Bitcoin.
En effet, le Bitcoin est une réserve de valeur, une valeur refuge pour les investisseurs de détails. Mais les derniers mois ont vu une accumulation massive des institutions et des ventes conséquentes des investisseurs particuliers :
« J’estime que les Bitcoiners et les particuliers restants vendent tous leurs BTC à 140 000 $. L’ironie du sort est qu’après une décennie de détention, les Bitcoiners n’auront plus de Bitcoins. Les milliardaires en posséderont tous, et leur prix atteindra des sommets inimaginables. Ce sera triste à voir. » écrit l’expert Aimass sur X.
Ce phénomène pourrait nuire au Bitcoin sur le long terme. D’autant plus que le secteur des mineurs Bitcoin subit le même sort. Seules les grosses infrastructures capables de supporter les faibles revenus et la compétition peuvent survivre.
En conclusion, alors que le BTC continue d’évoluer, les leaders de l’industrie avertissent que le calcul quantique et une surveillance réglementaire grandissante pourraient menacer sa sécurité et sa nature décentralisée. Les experts soulignent l’urgence de mettre en place des mesures résistantes au calcul quantique avant qu’un éventuel « cygne noir » ne perturbe le réseau. Le défi sera de trouver un consensus rapide au sein de la communauté Bitcoin pour adopter ces solutions à temps. La décentralisation est également remise en question, avec l’accumulation massive des grosses institutions.
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