Do Kwon (LUNA) sous mandat d’arrêt en Corée du Sud
Il est à l’origine du plus gros scandale crypto de l’année, Do Kwon, fondateur du chaotique projet LUNA vient d’être placé sous mandat d’arrêt en Corée du Sud. Un autre fondateur de Terraform Labs ainsi qu’un employé font aussi l’objet d’un mandat similaire.
Il y a 4 mois, le monde de la cryptomonnaie était frappé d’un séisme dont le projet Terra était la cible principale. À l’origine du token LUNA et du stablecoin UST, la société Terraform Labs a été attaquée et les cours des 2 cryptos se sont effondrés en peu de temps.
Dans cette chute vertigineuse, ce sont plus de 40 milliard de dollars de valeur qui sont partis en fumée, laissant des millions d’investir sur le carreau avec des pertes parfois phénoménales.
Avant ce drame, le projet Terra était l’un des plus suivis et dans lequel la plupart des investisseurs cryptos avaient une partie de leur capital. Notamment dans le stablecoin UST qui proposait des taux très intéressants sur Anchor Protocol par exemple.
L’opinion publique a évidemment voulu savoir ce qu’il s’était passé. L’explication rationnelle a vu le jour en mettant en cause des groupes de “hackers” qui ont réussi à manipuler les cours à coup de ventes massives de tokens qui ont fait dépeg le UST et ensuite créé une panique générale.
Rapidement, le PDG de Terraform Labs, Do Kwon, a été mis en cause dans cette histoire et a été visé d’accusations de la part de la communauté. Il pourrait en effet avoir eu un lien dans cette chute, voire en être à l’origine.
Une enquête ouverte sur Terra
Une enquête a rapidement été ouverte en Corée du Sud, pays d’origine de Terraform Labs. Aujourd’hui, on apprend qu’après quelques mois de recherches, un mandat d’arrêt vient d’être placé sur Do Kwon, PDG de Terraform Labs, mais aussi sur Nicholas Platias, cofondateur, et sur Han Mo, un employé.
Ces mandats sont émis par la cellule d’enquête sur les délits financiers du bureau des procureurs du district de Séoul. Les 3 intéressés seraient officiellement accusés d’avoir violé la loi sur les marchés de capitaux.
Ils vont donc être interpellés et arrêtés pour répondre de leurs actes et donner, peut-être, une issue à cette enquête.
En août dernier, Do Kwon, qui vit désormais à Singapour, déclarait que les enquêteurs n’avaient pas encore essayé de la contacter.
Depuis plusieurs mois, des éléments accablants viennent entacher l’affaire. En juillet dernier, on apprenait notamment que la société Terraform Labs possédait plus de 3,5 milliards de capitaux en stablecoins, de source inconnue.
Les très gros portefeuilles crypto, appelés les baleines dans le milieu, sont souvent craints parce qu’ils ont un pouvoir indéniable sur un marché. C’est d’ailleurs comme ça que l’UST.
De très grosses transactions d’un token à l’autre peuvent déséquilibrer le cours et enclencher un effet domino.
La confiance mise à mal des investisseurs
Après le crash, Do Kwon s’est montré très impliqué dans le sort des investisseurs. Il avait reconstitué une blockchain et essayé de préserver la confiance de sa communauté.
La blockchain LUNA 2.0 avait alors vu le jour et laissait l’ancienne version de côté, rebaptisée alors LUNC (Luna Classic).
De nombreuses dApps migrent vers cette nouvelle version et Luna 2.0 fait tout pour reconquérir les investisseurs et les protocoles.
Il y a un certain intérêt mais la confiance générale est très fébrile et il ne fait aucun doute qu’elle n’arrivera pas à atteindre le niveau qu’elle avait avant le crash.
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