Jack Mallers, PDG de Strike, lance un avertissement sans détour : Bitcoin flaire le danger. Alors que les banques régionales américaines subissent une pression renouvelée et que les rendements obligataires s'effondrent brutalement, le BTC vient de toucher son plus bas niveau en quatre mois. Le marché crypto est-il au bord d'une nouvelle correction majeure ?
Les marchés financiers traditionnels traversent une zone de turbulences qui rappelle dangereusement la crise bancaire de mars 2023. Jack Mallers, figure emblématique de l’écosystème Bitcoin et fondateur de Strike, a récemment tiré la sonnette d’alarme sur les réseaux sociaux. Son message est clair : la combinaison toxique entre stress bancaire et effondrement des rendements obligataires crée un environnement particulièrement hostile pour les actifs risqués, Bitcoin inclus.
Les données du marché confirment cette analyse inquiétante. Les actions de banques régionales comme Zions Bancorporation et Western Alliance ont subi des chutes spectaculaires, tandis que Bitcoin a plongé sous la barre des 105 000 dollars. Cette corrélation entre stress bancaire et faiblesse du BTC soulève des questions fondamentales sur le statut réel de la cryptomonnaie comme valeur refuge.
Malgré les réformes mises en place après la débâcle de Silicon Valley Bank et Signature Bank en 2023, les institutions financières régionales font face à une nouvelle vague de pressions. Les tensions actuelles touchent particulièrement les établissements exposés aux secteurs de l’immobilier commercial et aux portefeuilles obligataires dépréciés par la remontée des taux.
Zions Bancorporation a perdu plus de 12% en séance, tandis que Western Alliance a chuté de près de 9%. Ces mouvements brusques réveillent les craintes d’une contagion systémique. Les investisseurs scrutent désormais les bilans bancaires avec une attention redoublée, particulièrement les pertes latentes sur les portefeuilles de titres à revenu fixe.
La situation devient d’autant plus préoccupante que les dépôts bancaires continuent de fuir vers les money market funds, offrant des rendements plus attractifs. Cette hémorragie de liquidités fragilise la base de financement des banques régionales et limite leur capacité à soutenir l’économie réelle.
Pour le marché crypto, cette instabilité bancaire représente un paradoxe. Historiquement, les crises du système financier traditionnel alimentent le narratif de Bitcoin comme alternative décentralisée. Pourtant, dans les faits, le BTC se comporte davantage comme un actif de risque corrélé aux actions technologiques qu’un véritable safe haven.
L’expression utilisée par Mallers – « yields are puking » – traduit la brutalité du mouvement sur les marchés obligataires. Les rendements du Treasury à 10 ans ont subi une compression rapide, reflétant un flight-to-quality typique des phases d’aversion au risque. Cette dynamique pousse traditionnellement les investisseurs vers les actifs les plus sûrs, au détriment des cryptomonnaies.
Le Bitcoin a perdu plus de 15% depuis ses sommets établis à près de 109 000 dollars en janvier. Cette correction intervient dans un contexte de resserrement des conditions de liquidité et de rotation sectorielle sur les marchés actions. Les flux sortants des ETF Bitcoin spot américains se sont intensifiés ces dernières semaines, confirmant le désengagement des investisseurs institutionnels.
L’environnement macro-économique actuel combine plusieurs facteurs baissiers pour les cryptos : inflation persistante, politiques monétaires restrictives maintenues plus longtemps que prévu, et maintenant stress bancaire renouvelé. Cette conjonction limite sérieusement le potentiel de rebond du BTC à court terme.
Les niveaux de support techniques à surveiller se situent autour de 96 000, 84 000 dollars puis 75 000 dollars. Une cassure de ces zones pourrait déclencher une cascade de liquidations et amplifier la volatilité. Les traders positionnés long sur le marché des dérivés crypto commencent à réduire leur exposition face à la détérioration du sentiment de marché.
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