Un basculement net dans les flux de marché : le top départ de l’Altcoin Season
Nous assistons à un déplacement progressif mais tangible des capitaux. Depuis la mi-juin, la domination du Bitcoin recule semaine après semaine. Elle oscillait encore au-dessus de 64 % début juin ; elle est tombée à 60 % à l’heure où nous écrivons ces lignes. Ce reflux n’est pas anodin. Il s’inscrit dans un contexte où plusieurs altcoins reprennent l’ascendant en termes de performance, de liquidité, et surtout de narration.
C’est là, selon nous, le marqueur principal de cette Altcoin Season : l’attention des investisseurs ne se limite plus au Bitcoin. Elle se disperse, s’ouvre, se déplace vers des projets latents, parfois négligés, mais qui disposent toujours d’un fort potentiel haussier. Nous voyons réapparaître une configuration que le marché n’avait plus connue depuis fin 2021 : des courbes haussières indépendantes du BTC, un momentum spécifique aux altcoins, une explosion du volume sur les listings secondaires.
Et cela ne concerne plus seulement les classiques comme Ethereum ou Solana. Des projets jusqu’alors relégués au second plan connaissent des hausses à deux ou trois chiffres sur quelques jours. La dynamique est enclenchée. Le cycle n’est plus un hypothèse ; c’est un fait.
La mécanique d’une Altcoin Season : ce que nous observons
À chaque cycle, la bascule s’opère selon un schéma relativement stable : d’abord Bitcoin, ensuite Ethereum, puis les altcoins majeurs, et enfin les capitalisations émergentes. Ce pattern semble se reproduire, mais avec une intensité accrue sur la dernière phase. Autrement dit, la rotation vers les “petits” projets s’accélère.
Nous notons une flambée des volumes sur des tokens pourtant récents ou sans historique de capitalisation. Les investisseurs cherchent la volatilité. Ils la trouvent. En retour, cela alimente une spéculation secondaire sur les projets en prévente, avec une rapidité inhabituelle. Cette boucle, lorsqu’elle s’enclenche, agit comme un effet de levier narratif.
C’est précisément dans cette phase que s’inscrivent les projets comme Token 6900, Hyper Bitcoin, ou encore Snorter. Trois initiatives encore en phase de prévente, mais déjà intégrées aux discussions des traders actifs sur les réseaux. Ce phénomène – l’entrée d’un token en presale dans le champ de conscience du marché avant même sa cotation – est typique des phases avancées de l’Altcoin Season.
Token 6900 : au-delà de la parodie
Le nom peut prêter à sourire. Mais la dynamique que nous observons autour de Token 6900 n’a rien d’un gag. Ce projet, qui se présente comme le “contre-SPX”, reprend volontairement les codes de son aîné : branding décalé, discours absurde, marketing 100 % communautaire. Mais la différence tient à son positionnement : là où SPX s’est rapidement institutionnalisé, 6900 revendique son rejet des logiques de gouvernance.
La presale, lancée il y a moins d’un mois, a déjà attiré près d’un million de dollars. C’est l’un des rares projets à n’avoir ni utilité annoncée, ni roadmap officielle, mais à capter malgré tout la liquidité. Ce que nous interprétons comme un signal : l’Altcoin Season actuelle valorise avant tout l’énergie spéculative. T6900 s’y insère avec une logique provocatrice assumée. Et pour l’instant, ça fonctionne.
Hyper Bitcoin : capitaliser sur la marque BTC
C’est une autre trajectoire, plus technique, mais tout aussi révélatrice. Hyper Bitcoin, projet en cours de levée de fonds, repose sur une ambition simple : amener l’écosystème Bitcoin vers une expérience de type layer-2, via des infrastructures compatibles Solana.
Nous pensons que le succès de cette narrative vient du contexte. Le prix du BTC reste élevé mais montre ses premiers signes de stagnation. L’appétit spéculatif se reporte donc vers des projets périphériques. Hyper Bitcoin profite de cette zone grise : il évoque le BTC, sans “être” BTC. Il le prolonge, sans le concurrencer. Et surtout, il offre une promesse que Bitcoin n’a jamais tenue : l’évolutivité.
Les premiers résultats de la prévente confirment cet intérêt. À l’heure actuelle, le projet a déjà levé plus de 4 millions de dollars. Un score solide, et une preuve supplémentaire que le marché cherche des narrations hybrides : entre infrastructure et accessibilité, entre sérieux et narration. Hyper Bitcoin coche ces cases.
Snorter : l’utilité maquillée en meme
Le dernier projet qui retient notre attention, c’est Snorter. À première vue, il s’agit d’un bot Telegram aux airs de memecoin. Graphisme volontairement ridicule, nom provocateur, ton volontairement absurde… jusqu’à ce qu’on explore la mécanique réelle.
Snorter est un bot de sniping et de détection anti-rug, pensé pour permettre aux traders actifs d’interagir avec les listings de manière rapide, sécurisée, et sans besoin d’interface complexe. C’est donc une vraie couche d’infrastructure, camouflée sous le vernis d’un meme.
La presale, là aussi, dépasse les attentes. En deux semaines, plus de deux millions de dollars auraient été levés. Cela confirme notre intuition : l’Altcoin Season actuelle récompense moins les promesses que l’audace, et moins l’audace que la singularité. Snorter coche une case rarement remplie : être techniquement utile, mais esthétiquement décalé. Cela suffit à en faire un aimant à liquidité.
Une altseason 2025 sous tension
Ne nous trompons pas. L’Altcoin Season de juillet 2025 est bien réelle, mais elle reste fragile. Un retournement brutal du BTC, une régulation imprévue, ou même une fuite de liquidité vers les marchés traditionnels pourraient venir briser l’élan.
Nous considérons toutefois que cette saison mérite d’être observée avec sérieux. Car au-delà des rendements immédiats, elle révèle les nouvelles préférences du marché : des projets narratifs, parfois absurdes, souvent hybrides, et presque toujours portés par la communauté.
C’est peut-être là le principal enseignement. L’Altcoin Season 2025 n’est pas celle des whitepapers, ni celle des plateformes institutionnelles. C’est une saison construite sur la vitesse, l’ironie, l’excitation. Un cycle qui rappelle, à sa manière, que la cryptomonnaie reste d’abord un terrain d’expérimentation culturelle, bien avant d’être un outil financier.