Il existe, dans la sphère tumultueuse des memecoins, quelques projets sur lesquels la sphère crypto hésite. Pengu est de ceux-là, peut-être parce qu’il n’est pas un vrai meme. Ou plutôt, pas “seulement” une meme. Bien entendu, d’autres pépites à fort potentiel suivent son chemin, comme Bitcoin Hyper, Token6900 et Snorter.
Certains pensaient que l’euphorie des memecoins s’était dissipée. Ils avaient tort. En ce mois de juillet 2025, alors que la plupart des altcoins semblent frémir et donnent l’espoir d’une jambe haussière très attendue, un nom continue de surprendre : Pengu. Né dans l’ombre de la collection NFT Pudgy Penguins, ce token s’est imposé sur Solana, et constitue aujourd’hui une force impossible à ignorer. Ce qui ne devait être qu’une pastille communautaire sans ambition est en train de devenir l’une des mascottes inattendue de cette dernière partie de bullrun.
Nous avons observé sa montée en puissance depuis plusieurs semaines. Hausse soutenue, liquidité croissante, et surtout une communauté qui ne lâche rien. Pengu a d’abord été vu comme une fantaisie de plus dans le paysage saturé des memecoins. Aujourd’hui, avec plus de 2,3 milliards de dollars de capitalisation, il défie Bonk (2,5 milliards) sur son propre terrain. Et s’il finit par le dépasser, ce ne sera ni un hasard, ni un accident.
Pengu ne s’est pas imposé par magie. Plusieurs signaux ont convergé. Le lancement du token a été adossé à une stratégie de distribution maligne : les détenteurs de NFTs Pudgy Penguins, mais aussi les acheteurs de jouets physiques, ont pu réclamer des tokens sur 88 jours. Les non réclamés avaient été brûlés. Résultat : un mélange d’engagement et de rareté, bien orchestré.
Mais ce n’est pas tout. Pudgy Penguins a lancé le Pudgy Party avec Mythical Games. Un mini-jeu multijoueur au style acidulé, pensé pour être viral. Et dans le même temps, l’équipe a déployé un layer 2 sur Ethereum, nommé Abstract, pour accueillir son écosystème. Nous voyons là une stratégie méthodique :
Ce sont ces éléments combinés qui ont, selon nous, envoyé Pengu dans une autre catégorie. Simple memecoin à l’origine, il devient un actif adossé à un univers, un produit dérivé d’une marque NFT cohérente, qui multiplie les points d’entrée : gaming, jouets, réseaux sociaux, finance. Et cela change tout.
Il est tentant de classer Pengu aux côtés des innombrables tokens lancés à la va-vite. Mais les chiffres contredisent ce réflexe. Le volume quotidien du token dépasse désormais celui de la plupart des memes Solana, à l’exception de Bonk. Les positions ouvertes sur les marchés dérivés ont été multipliées par cinq en deux semaines. Et surtout : la volatilité reste forte, mais le token consolide après ses impulsions. Pour nous, ce comportement n’est pas celui d’un jeton creux.
Ce que nous voyons, c’est un produit culturel déguisé en actif spéculatif. Pengu ne promet pas un avenir technologique révolutionnaire. Il ne prétend pas refonder l’économie numérique. Il incarne un récit, une image, un attachement. Et ce récit trouve aujourd’hui un écho auprès d’une génération qui a grandi avec les memes, les réseaux et les NFTs.
L’explosion de Pengu ne s’est pas faite dans le vide. Elle a ouvert une brèche. D’autres projets, eux aussi en phase de prévente, surfent sur ce climat euphorique. À commencer par Token 6900, pur produit de la culture internet, avec son univers volontairement absurde et ses références aux années 2000. Une levée de fonds qui s’emballe (près d’un million de dollars collectés), un marketing satirique assumé, et des whales qui s’y intéressent. Est-ce rationnel ? Non. Est-ce symptomatique ? Absolument.
Plus étonnant encore, Snorter, un projet Solana qui mêle utilité et mimétisme. Il s’agit d’un bot Telegram pour le trading automatisé, avec des fonctions avancées comme le copy-trading, la détection de scams et le sniping intelligent. Le tout porté par un visuel complètement décallé et une communauté déjantée. Le projet est encore en phase de levée de fonds (avec succès, plus de 2 millions de dollars levés), mais les premiers retours sur son interface laissent entrevoir un produit réel, bien plus qu’un simple meme déguisé.
Enfin, à l’autre bout du spectre, Bitcoin Hyper (ou Hyper Bitcoin), se veut sérieux. Trop sérieux peut-être pour son époque, mais avec une utilité indéniable et nécessaire. Un layer 2 orienté scalabilité Bitcoin, avec staking à haut rendement et compatibilité Solana VM. Un projet solide sur le papier, mais qui, jusqu’ici, ne bénéficie pas de la même traction virale que les deux précédents. Cela ne l’empêche pas, au stade de presale actuel, d’avoir levé plus de 4 millions de dollars. Nous le surveillons de près.
Il serait facile de conclure que Pengu est la énième exubérance du marché irrationnel des memecoins. Ce serait une erreur. Pengu est le reflet d’une nouvelle phase de la cryptosphère. Une phase où la valeur narrative, communautaire et symbolique devient plus influente que la promesse technique. Une phase où la frontière entre le jeu, l’investissement et le culte se confond.
Nous ne conseillons rien, mais nous restons attentifs, et ce que nous voyons avec Pengu mérite d’être suivi. Pas pour l’acheter à tout prix, ni pour rêver de rendements immédiats. Mais parce qu’il pourrait bien annoncer ce que sera la prochaine génération de cryptomonnaies : non plus des protocoles austères, mais des objets culturels liquides, tradables, et aimés.
Le marché crypto évolue. À certains égards, les projets tels que Pengu en sont les éclaireurs.
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