Paul Atkins, fraîchement nommé président de la SEC, s’apprête à transformer l’agence avec une vision pro-crypto et un allègement réglementaire. Après un vote serré au Sénat, son passé dans le secteur des cryptomonnaies soulève autant d’espoirs que de questions. Entre réduction des obligations des entreprises et soutien aux actifs numériques, la SEC entre dans une ère inédite.
Le Sénat américain a confirmé à 52 voix contre 44 la nomination de Paul Atkins à la présidence de la Securities and Exchange Commission (SEC). Le nouveau patron de l’autorité boursière américaine entend assouplir la réglementation, réduire les obligations de divulgation des entreprises et maintenir l’approche pro-crypto de la SEC.
Depuis la semaine dernière et son audition au Sénat, la nomination de Paul Atkins avait suscité quelques doutes. Cela s’expliquait notamment par son importante exposition au secteur crypto, en tant que leader d’investissement. Mais le Sénat a finalement tranché en sa faveur, malgré un vote serré.
Ce changement de direction intervient après une période de transitions majeures au sein de l’agence. Mark Uyeda, qui a assuré l’intérim à la tête de la SEC après le départ de Gary Gensler, a lancé une réforme accélérée de la politique crypto.
Sous sa direction, la SEC a ainsi abandonné plusieurs poursuites majeures liées aux actifs numériques. L’autorité a également déclaré que certains secteurs crypto, comme les stablecoins, l’exploitation minière proof-of-work ou les memecoins, ne relevaient pas de sa juridiction.
Certains de ces domaines ont d’ailleurs des liens financiers avec la famille Trump, notamment via des projets de memecoins ou des connexions avec World Liberty Financial, une société soutenant son propre stablecoin.
Avec l’arrivée de Paul Atkins, ces changements réglementaires devraient être formalisés et étendus. Le nouveau président de la SEC devrait également superviser les nouvelles normes qui pourraient découler de la législation en cours.
Parallèlement, la SEC a déjà commencé à assouplir plusieurs autres réglementations. Mark Uyeda a notamment repoussé les délais de mise en œuvre de politiques introduites sous l’ère Gensler. Il a également revu les règles sur les propositions des actionnaires, rendant plus difficile pour les militants de faire inscrire des sujets à l’ordre du jour des entreprises.
L’agence a également retiré sa défense des règles obligeant les sociétés à divulguer les risques et les émissions liés au climat.
Lorsque Paul Atkins prendra ses fonctions, il découvrira une SEC plus « light ». Environ 500 employés ont en effet accepté des démissions volontaires ou des départs anticipés, dans le cadre des efforts plus larges de l’administration Trump pour réduire la taille des agences fédérales.
Avec ce nouveau président, la SEC semble ainsi s’engager dans une voie radicalement différente, axée sur l’assouplissement de la réglementation, la réduction des obligations de divulgation et une approche nettement plus favorable au secteur crypto.
Cependant, cette orientation ne fait pas l’unanimité. Les critiques craignent que l’assouplissement des règles n’expose les investisseurs à des risques accrus, notamment dans un secteur encore marqué par la volatilité et les scandales.
À l’inverse, les partisans y voient une opportunité de faire des États-Unis un leader mondial des technologies blockchain, dopant potentiellement la valeur des principaux actifs comme le Bitcoin ou l’Ethereum. En somme, l’élection d’Atkins pourrait redéfinir l’équilibre entre régulation et liberté dans l’univers crypto, avec des répercussions économiques et géopolitiques majeures.
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Charles Ledoux est un spécialiste du Bitcoin et des nouvelles technologies blockchain. Il est diplômé de la Crypto Academy et est également un mineur Bitcoin depuis plus d'un an. Il a écrit de nombreuses masterclass pour éduquer les nouveaux venus dans l'industrie et plus de 2000 articles. Il désire désormais transmettre sa passion pour la crypto au travers de ses articles pour InvestX.
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